J’ai mené

J’ai mené pépé à sa destinée

Le jour où j’ai mené pépé à mémé.

 

J’ai mené Dédé à ses nénés tout ronds

A faire un pied de nez aux qu’en dira t’on

 

A mener sa bouche rencontrer ses mains

A faire une croche à mille pattes sur la portée du destin

 

Je les ai emmenés flotter dans la voie lactée

Danser dans la pâle blancheur nacrée

 

J’ai mené leur danse, une valse à trois temps, une valse à quinze temps, une valse à mille temps

Ribambelle traversant le temps.

 

J’ai mené tout cela tambour battant, cœur triomphant et pluie chantante

 

Et eux, pépé et mémé, où nous ont-ils emmenés, quand ils se sont envolés

Quand ils se sont enlacés pour l’éternité

Quand ils se sont murmurés leurs derniers secrets

 

Chuchotés leurs baisés salés

Leurs baisés volés

Leurs baisers feutrés

 

Par les vents emmenés